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venerdì 4 settembre 2009

Afghanistan: enjeux et périls d'une élection

Wirepullers: pochi giorni fa si è votato in Afghanistan e la cosa di per sé è già un piccolo risultato. Ce lo ha ricordato lo stesso presidente Karzai, definendo questo voto un successo. Basta non pensare a tutti i morti che ci sono stati per arrivarci. Adesso aspettiamo l'esito, consapevoli che il sangue tornerà a scorrere anche una volta che avremo la nuova guida afghana, dato che non è un voto a risolvere i problemi dell'Afghanistan. Il motivo è semplice: già si parla di brogli (e a ragion veduta probabilmente), mentre le divisioni tra etnie e tribù che vivono nel paese, sulle quali si innerva quella tra filo-taliban e anti-taliban, rendono questo paese di 650.000km² una vera e propria polveriera, sulla quale la politica internazionale gioca a scacchi. Se vince Karzai perdono i taliban, se vince Abdullah perdono i pashtun (l'etnia più numerosa), se si va al ballottaggio si allunga l'agonia per tutti. Ma per questa terra è ormai un leit motiv quello di non avere vincitori, soprattutto tra i civili. (3)

L'élection présidentielle en Afghanistan ne suffira pas à faire de ce pays une démocratie au sens où nous l'entendons. Elle ne marquera pas la défaite des talibans. La précarité de la situation militaire et les erreurs du gouvernement Karzaï rendent le scrutin et ses suites très périlleux. Malgré tout cela, le vote d'hier est crucial parce qu'il représente un moment-clé dans le combat qui est mené en Afghanistan contre l'obscurantisme.

Les talibans ne s'y trompent pas. Ils ont jugé l'enjeu suffisamment grave pour jeter leurs forces dans la bataille. Leurs menaces de couper les doigts, marqués à l'encre indélébile, des électeurs, avaient de quoi en dissuader plus d'un. Elles ont contribué, sans aucun doute, à baisser le taux de participation.

Malgré cela, la journée d'hier a montré qu'une élection, plus sérieusement disputée que prévu, pouvait avoir lieu dans un pays où l'on dit souvent que l'insurrection dicte sa loi et que l'insécurité s'aggrave, après huit ans de présence des forces occidentales.

Pour la nouvelle stratégie américaine cette élection est un test majeur parce qu'elle arrive au moment-même où les Etats-Unis ont compris qu'ils ne disposeront jamais d'assez de troupes pour vaincre militairement, mais, qu'il leur faut remporter, avant tout, une victoire politique en jetant les fondements d'un Etat moderne dans un pays qui n'a connu que la guerre depuis trente ans.

Nous en sommes très loin. C'est la raison de tous les périls. Et le plus grave serait de croire que le vote peut, en lui-même, résoudre tous les problèmes, ou bien, au contraire, que ses imperfections nous condamnent à l'échec.

Quel que soit le prochain président afghan, qu'il s'agisse à nouveau d'Ahmed Karzai ou d'un autre, les problèmes de la corruption, du clientélisme, du trafic d'opium, resteront entiers. Il faudra s'y atteler avec bien plus de conviction que cela n'a été le cas jusqu'ici.

Si le scrutin est si important, c'est parce qu'il peut donner une légitimité aux institutions gouvernementales, seule garantie de stabilité politique et d'efficacité administrative. Sans cela qui empêchera al-Qaida et les talibans de recruter ? La participation semble avoir été décevante. A-t-elle été suffisante pour assurer cette légitimité ? Pour en juger, il ne faut pas minimiser le risque pris en organisant le scrutin en pleine insurrection. Qu'il ait pu avoir lieu sans incident majeur est déjà, en soi, un succès.

Dans l'attente des résultats et dans l'hypothèse où un second tour serait nécessaire, la période qui s'ouvre est lourde de menaces. Il ne faudrait pas que s'installe un vide du pouvoir propice à toutes sortes de rumeurs, de contestations et d'incertitudes, dont les talibans seraient les seuls bénéficiaires. L'ennemi n'est pas sur le point d'entrer dans Kaboul, mais, tapi dans l'ombre, il attend que sonne l'échec de l'effort entrepris pour faire de l'Afghanistan un Etat viable. Les prochaines semaines seront décisives.

Autore: Pierre Rousselin

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