
La réforme idéale des Nations unies reste encore lointaine, mais la crise financière et économique survenue en septembre 2008 conduit à une coopération inédite entre les dirigeants de la planète, à une esquisse de gouvernance mondiale qu'il convient de saluer.
Les pays du Nord, frappés par une crise qu'ils ont provoquée, se sont résolus à commencer à partager la conduite des affaires du monde avec les puissances de l'hémisphère Sud. Ce fut fait avec la réunion au sein du G20 des dirigeants des vingt principales économies au chevet du capitalisme, à Washington, en novembre 2008, puis à Londres, en avril 2009.
Ce fut de nouveau le cas au G8 de L'Aquila, qui s'est achevé vendredi 10 juillet, un peu trop vite décrié. Cette réunion a permis une prise de conscience générale sur le climat. La communauté internationale a fait sien l'objectif de limiter à 2 degrés Celsius le réchauffement de la planète.
Le G8, qui rassemble les puissances du Nord (Etats-Unis, Canada, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie, Russie), n'a de G8 que le nom. Il s'est transformé en un forum à géométrie variable. Il s'y est ajouté un G5 des puissances du Sud (Afrique du Sud, Brésil, Chine, Inde, Mexique). L'Egypte s'est retrouvée le "plus 1" de ce groupe, qui est devenu le G14... Au total, vingt-cinq pays ont participé de près ou de loin aux discussions de L'Aquila.
Comme l'a dit Barack Obama, "la question des G" montre que les grandes puissances tâtonnent à la recherche du meilleur forum de discussion, en l'absence d'une ONU "rénovée et revitalisée". Mais "nous sommes dans une période de transition", a-t-il dit. Il aura fallu une crise financière majeure et la prise de conscience du péril climatique pour voir naître un espoir de refondation du système international. Et l'élection de M. Obama, qui privilégie la "coopération" à condition que chacun prenne ses responsabilités.
Fonte: www.lemonde.fr
Nessun commento:
Posta un commento